Prendre soin de soi: vos réflexions
Il y a deux semaines, le 30 juin 2021, pour donner suite à l’article, «Prendre soin de soi, ça veut dire quoi?», je vous proposais de partager vos propres définitions. Dans l’édition d’aujourd’hui, vous serez séduits et étonnés de la variété et de la richesse des idées à considérer pour contribuer à notre bien-être.
Tandis que certains ont préféré demeurer anonymes, presque tous les auteurs ont dû voir leur texte compressé, afin de garder votre temps de lecture dans les standards habituels.
Merci à tous ceux et celles qui ont gentiment accepté le défi. Vous êtes de partout : travailleurs de la santé, direction des ressources humaines, entrepreneurs, gestionnaires, professionnels de la fonction publique, et plus! Vos propositions font nettement partie de la solution que nous recherchons tous.
N’hésitez pas à réagir au bas de cet article!
Commençons le bal avec Jocelyn Roy, qui résume l’exercice de prendre soin de soi à garder notre pensée positive dans chaque situation.
Pour Manon Lambert, prendre soin de soi, prendre soin de soi, c’est vouloir ce qu’il y a de mieux pour l’autre, autant que pour soi. La définition du mieux varie d’une personne à l’autre, en fonction des valeurs, besoins et désirs que nous défendons. Celui-ci débute à partir de qui nous sommes et de notre vécu.
Le vœu, «Prends soin de toi», c’est l’équivalent d’offrir à cette personne qu’il ou elle manifeste du respect pour elle et les autres, se choisisse sans gêne, accepte ce qui est et se pardonne. Le tout, pour arriver à s’aimer inconditionnellement.
Voici comment Lise Corriveau interprète l’idée de prendre soin de soi :
- Faire ce dont tu as envie même, si c’est un peu fou
- Prendre un moment pour soi chaque jour
- Clarifier des malentendus pour passer à autre chose
- Se foutre du jugement des autres
- Prendre un verre de vin sans raison
- Se faire confiance
- Prendre une marche en écoutant de la musique
Pour Huguette St-Pierre, c’est :
- Connaitre ses limites, les faire connaitre à son entourage, les respecter et les faire respecter
- Dire non sans explication
- Savoir s’arrêter
- Apprendre à se connaitre
- Cesser de s’identifier à son métier, état civil, généalogie, etc.
- Chercher à se connaitre
Forte d’une carrière à succès, Julie Cameron avoue qu’elle n’arrive pas à prendre soin d’elle! Dans ces mots : «Je suis une femme, une épouse, une maman, une grand-maman, une proche aidante, une sœur ainée, une amie, une fille, belle-fille, une gestionnaire, une employée, mais j’estime que je n’arrive pas à prendre soin de moi ».
Elle poursuit : « Malgré un niveau d’intelligence moyen, non seulement ai-je peur, mais j’éprouve de la culpabilité à ne pas être en mesure de prendre soin de moi. S’ensuit la honte – car j’estime devoir être capable. Lorsque nous avons toujours été un pilier pour les autres, par où commence-t-on? Et comment? ».
Avec un retour vers notre sens intuitif, Yan Boulay propose d’être à l’écoute de son corps. Ce modèle s’applique lorsque nous ressentons qu’il est temps de se reposer, d’aller consulter, ou d’agir avant qu’un problème nous affecte trop.
Manon Lelièvre nous rappelle l’importance de prendre des pauses durant notre journée de travail, séparer travail et lunch, marcher, dire non sans culpabilité, aller nager, prendre des vacances et du temps avec conjoint sans enfant.
Élise Vallée en fait un rituel quotidien. Aux aurores, dès 3h50, branchée sur son podcast préféré, elle prend la route à pied avec sa Golden, Abee. C’est un moment privilégié où elle insiste y aller seule. Ses jours de congé, elle s’assure de passer du temps, les mains dans la terre, ou à marcher en forêt. Son choix de résidence a été fait en fonction de « prendre soin d’elle ».
Reflétant son cheminement spirituel entamé il y a plusieurs décennies, Lucie Bouchard croit qu’il s’agit de prendre soin de notre âme. Savoir se connecter intérieurement avec ce qui nous donne la vie, l’énergie, la joie, la santé, l’amour. Être activement rempli de gratitude, fait aussi partie de son invitation.
Avec une approche plus holistique, pour Jocelyne Godin, c’est avant tout d’être à l’écoute de notre corps sous toutes ses formes : physique, mental et spirituel. C’est lui donner ce dont il a besoin pour être sur son X, pour être en paix, respecter nos limites, se choisir en premier, «se remplir», être indépendant de l’approbation des autres et pratiquer la bienveillance dans les deux sens.
Une lectrice de longue date, qui souhaite demeurer anonyme, raconte qu’elle pense beaucoup à faire plaisir aux autres, mais s’oublie. Sa décision à apprendre à prendre soin d’elle est, à mon avis, l’étincelle que nécessitent tous ceux qui souhaitent renverser les vapeurs. Elle résume son défi ainsi : «arrêter de faire ce que je crois qu’on attend de moi et faire réellement ce que je veux faire, en me respectant».
Martine Pépin est une véritable fée, elle irradie. Il y a quelque chose qui fonctionne dans sa formule de vie. En voici une partie, en guise de conclusion.
«Lors d’une rencontre de trois heures avec une cliente (en coiffure), nous avons été confrontés à des définitions de « prendre soin de soi » bien différentes. Afin de poursuivre la rencontre dans le respect de l’une et de l’autre, je demeurais à l’écoute de ce que je ressentais, j’ai pratiqué la douceur envers moi, éliminé le blablablabla (langage que le mental aime tant), je suis resté dans la présence, en respirant en toute conscience, en plus de ralentir mes mouvements quand je pouvais.
Je réalise que prendre soin de moi, ça se fait n’importe où, dans l’ici et maintenant, dans le bus, en marchant, dans la file d’attente à l’épicerie. Je dirais que pour moi «prendre soin de moi», c’est un magnifique travail intérieur de chaque instant».
J’espère que cet exercice vous a plu!
Bonne semaine,
Marc André
Photo: Antonio Visalli
© 2021 Marc André Morel. Tous droits réservés.