Fais ce que tu aimes et aime ce que tu fais 

« Quelqu’un qui ne fait pas ce qu’il aime dans la vie manque sa vie.»
GINO VANNELLI

On dit que deux travailleurs sur trois n’aiment pas leur travail. Une étude Towers Perrin avait révélé que 80% des gens se disent « insatisfaits » de leur boulot.

C’est-à-dire que les deux tiers de la population active se lèvent à reculons, rencontrent des clients, assistent à des réunions et font des heures supplémentaires en rêvant à faire autre chose. Pourquoi? Par sécurité? Pour satisfaire leurs parents? Pour ne pas perdre ce qu’ils ont bâti? Mais quand tu n’aimes pas ce que tu fais, qu’as-tu à perdre?

Je sais ce que c’est qu’être dans cette situation. Si c’est la vôtre – ou celle de quelqu’un que vous connaissez, je sympathise. Je l’ai vécu. J’ai fait quatre ans d’université pour devenir comptable, ce que mon père s’attendait de moi. Même en altérant ce chemin mal tracé en bifurquant vers la vente, j’étais malheureux.

Comme des millions de personnes, j’ai appris que pour réussir, il fallait travailler fort, qu’il fallait peiner, que ça fasse mal. Plus je résistais à faire ce que j’aimais, plus mon cœur étranglait. C’était devenu insupportable. Sur le bord de craquer, j’ai tout abandonné (le fonds de pension, les semaines de vacances, les programmes d’assurances, les REER collectifs, les amis du bureau, les voyages d’affaires, le salaire aux deux semaines) pour poursuivre mon rêve de devenir conférencier.

Alors que j’étais à peine un apprenti formateur dans une boîte bien connue, la première année, j’ai doublé mes revenus. Le plus fascinant était que je n’avais pas l’impression de travailler. J’étais devenu moi-même pour gagner ma vie. Et je n’étais plus… malade – j’avais toujours un rhume, une grippe, une bronchite.

En continuant de  travailler à contre-courant, non seulement on finit par s’épuiser, mais on détruit notre estime personnelle en entretenant un nuage d’insatisfaction personnelle dans notre esprit qui brime notre joie
intérieure et provoque de la colère.

Dites-vous que peu importe le métier ou la profession de vos rêves, quelqu’un gagne sa vie en le pratiquant. Que ce soit au plan artistique, sportif, entrepreneurial, tout est possible. Et ce, peu importe votre âge (voir article Trouver sa voie sur le tard). Qu’est-ce qui vous arrête? Ce que les autres vont penser? Le manque de confiance ou de courage? La sécurité? Ce ne sont pas des raisons. Ce sont des excuses.

Même dans le job idéal, il y a des choses que vous n’aimerez pas faire. Alors je vous suggère d’aimer ce que vous faites même si vous ne faites pas nécessairement tout à fait ce que vous aimez. Il vaut mieux mettre de la joie dans ses actions que de s’attendre à obtenir de la joie de ses actions. On ne chante pas parce qu’on est heureux, on est heureux parce que l’on chante.

Investissez du temps régulièrement dans ce que vous aimez le plus. Faites appel à un conseiller d’orientation ou un coach s’il le faut. Les gens et les événements se manifesteront afin de vous amener dans cette voie qui est la vôtre. Ce que vous cherchez vous cherche. Vous n’avez qu’à faire le premier pas. Faites ce que vous aimez. Ne manquez pas votre vie.

 

Marc André Morel
Conférencier

Photo: you-x-ventures-oalh2mojuuk

© 2023 Marc André Morel. Tous droits réservés.