Garder le moral
Même si votre moral vacille timidement sur l’échelle de Richter en ce moment, sachez que vous êtes en meilleure posture que vous le pensez.
En plus de nous réjouir de l’être, sachons apprécier pourquoi nous sommes en vie. Au-delà de nos rituels sanitaires personnels, nous portons encore la flamme parce que nous sommes forts de millions d’années d’évolution, de mutations et de construction de notre système immunitaire. Merci à nos parents pour leurs gènes, à tous nos ancêtres et à toutes ces tribus qui ont perpétué le miracle dans le silence de l’Histoire.
Devenir un Saule
Si transformer le Gin en gel désinfectant et se familiariser avec Zoom semble avoir été des exploits pour certains depuis 11 mois, l’humain n’a jamais cessé d’impressionner par sa capacité d’adaptation. Seule différence avec le passé multimillénaire de l’homo sapiens et les 70 dernières années de surprotection des résistants, c’est que ces derniers réussissaient rarement à avoir le temps de se reproduire, loi du plus fort oblige. Car le plus fort en ce moment, c’est le plus souple, pas le plus rigide. Choisissez d’incarner le Saule, pas le Chêne.
Renouveler notre sens de communauté
Avant l’arrivée de l’électricité, depuis des millénaires, nous terminions chaque journée autour du feu. Là venaient les rencontres, soins du corps et de l’âme, les histoires, les joies et les chagrins qui se vidaient de leur réservoir.
À titre d’exemple, les « Marines », soldats d’élite américains, sont au premier plan des plus grandes batailles. À la suite d’une étude pour connaître les motivations de ces guerriers, on a appris que leur première motivation est de « savoir que je peux compter sur mon coéquipier ». C’est ça un sens de la communauté qui marche. Savoir que je peux compter sur mes concitoyens pour porter leur masque et garder leur distance. Et moi d’être là pour vous aussi.
Il est prouvé scientifiquement que d’offrir un compliment, une marque de reconnaissance ou un acte de bonté aléatoire («random act of kindness») saura provoquer une sécrétion d’hormones de sérotonine, en plus de vous envelopper d’un drap de fierté, sensations difficilement compatibles avec une baisse de moral.
Comprendre que le virus n’est pas le problème
Un virus dans l’air, une pandémie, ça fait partie de la vie. Perdre un emploi, c’est la vie. Avoir une peine d’amour, c’est la vie aussi. Toutes des choses pour lesquelles nous n’avons aucun contrôle. En fait, la pandémie a davantage révélé notre caractère, plutôt que le forger. Et c’est précisément notre manière d’être face à la menace actuelle qui nous distingue les uns des autres, même si nous sommes tous les mêmes devant la pandémie.
Décider de garder le moral
Vous avez sûrement entendu : «Quand ça va revenir à la normale, je vais enfin souffler, être bien, être heureux.se!». Pourquoi ne pas être bien maintenant? La situation désirée fait partie de la catégorie de tous les rêves que nous avons eus dans le passé : 1re maison, 1er enfant, 1er voyage en Europe, printemps, diplôme universitaire.
L’humain accuse les événements pour les résultats, alors qu’il a 0% de contrôle sur les événements (météo, trafic, pandémie), mais 100% de contrôle sur sa façon de les accueillir, grâce à nos traits de caractère. Notre plus grand facteur de réussite à garder le moral tient à ce que nous sommes ou à ce que nous choisissons de devenir, pas aux circonstances. Je vous invite à vous répéter : «C’EST MOI QUI DÉCIDE!» – Rien ni personne ne m’empêchera de me sentir bien aujourd’hui!
Marc André
Photo: Alan Hurt Jr
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