Êtes-vous du type «Late Bloomer»?

Qu’est-ce qui explique le mystère de ces gens qui se réalisent et réussissent sur le tard? Êtes-vous du type «Late Bloomer»?

Quelques exemples
Il s’agit d’un phénomène de plus en plus fréquent, espérance de vie croissante et multiplication des possibilités obligent. En voici quelques exemples :

Jeune génie ou vieux maitre?
Les experts qui se sont penchés sur cette question soulignent qu’il est souvent établi qu’une personne qui réussit à un jeune âge soit qualifiée de génie. Le cinéaste Orson Welles a créé son chef-d’œuvre, «Citizen Kane», à l’âge de 25 ans. Mozart a chaviré le monde avec son «Concerto pour piano No 9» à 21 ans.

Pour certaines formes d’œuvres créatives, la jouvence semblent jouer un facteur, selon le chercheur sur la créativité, James Kaufman. Même Mihaly Csikszentmihalhy, l’auteur du livre «Flow», va dans ce sens : «La plupart des vers les plus créatifs sont écrits par de jeunes auteurs.»  Pablo Picasso incarne parfaitement cette hypothèse du jeune génie, avec son œuvre immense, «Évocation ou l’Enterrement de Casagemas», peinte à 20 ans.

Pourtant, Robert Frost et Williams ont créés la moitié de leurs œuvres littéraires passé quarante ans. Dans son étude, «Vieux maitres et jeunes génies», David Galenson assure que certains poètes et écrivains produisent leurs meilleurs travail à un âge plus avancé.

Trouver ou chercher
Quoiqu’il en soit, plusieurs se révèlent à un âge plus avancé. C’est le cas de Cézanne. La plupart de ses oeuvres exposées au Musée d’Orsay à Paris, ont été produites à la fin de sa carrière. Quatre fois plus de ses créations furent réalisées dans sa soixantaine. Picasso voulait «trouver» en peignant, Cézanne souhaitait plutôt «chercher».

Quelques traits de «Late Bloomers»
Les Cézannes de ce monde fleurissent sur le tard, pas par distraction, un manque d’ambition ou quelconque défectuosité de caractère, mais bien parce que la méthode empirique d’essais et erreurs nécessite plus de temps pour aboutir.

Le parcours des fameux «late bloomers» ne riment pas toujours avec un départ tardif. Certains ont besoin d’une plus grande période de fermentation. Ils sont souvent perçus comme des individus ayant échoués. Ce fut le cas du cinéaste Denys Arcand, longtemps étiqueté ainsi par sa famille avant d’accoucher de ses grands classiques, dont «Le déclin de l’empire américain». C’est difficile de porter le karma du «late bloomer». Les prodiges connaissent beaucoup de succès tôt, c’est plus facile à vivre.

Un autre aspect noté chez certains d’entre eux est le fait qu’ils aient été accompagnés par un ou une mentor. Parfois des mécènes. C’est souvent plus dur financièrement. Pissaro a pris Cézanne sous son aile. Il lui a enseigné à peindre. Et davantage. Certains reçoivent du support de leur conjoint ou conjointe, c’est le cas de l’écrivain à succès Ben Fountain – son épouse l’a supporté (financièrement et moralement) et jamais jugé ou demandé de comptes. Mais le support vient souvent d’une multitude de personnes.

Peu importe la configuration de votre vie et carrière, vos rêves et talents, en vous mettant en action, vous rencontrerez des résultats et un succès bien au-delà de votre vision la plus ambitieuse.

À visionner aussi sur le sujet, «Trouver sa voie sur le tard», sur ma chaîne Youtube.