Se comparer ou non?

Se comparer ou non? D’abord, cela dépend de l’intention et de la raison d’être derrière. Personnellement, j’ai toujours mieux performé dans une discipline – sportive, académique ou professionnelle – lorsque je la pratiquais avec des gens plus compétents, expérimentés et talentueux que moi. Vous avez sûrement vécu le même type d’expérience de votre côté.

En fait, je crois qu’il est à peu près impossible de grandir si nous sommes entourés de gens qui performent moins que soi autour de nous. Même les surdoués de leur domaine ont souvent été inspirés par des modèles ou mentors.

Nous avons besoin d’être stimulés par plus grand que soi afin d’atteindre nos sommets personnels et accroître nos performances. Même ces phénomènes ont des coachs et conseillers qui savent monter la barre d’un cran pour eux en temps et lieu.

Se comparer à nos modèles devient plutôt un exercice de croissance. Il s’agit beaucoup plus qu’une simple reconnaissance de notre état actuel ou d’une comparaison. C’est une inspiration à s’élever au-delà de notre propre statu quo et à aspirer à un niveau supérieur.

Par contre, se comparer littéralement aux autres, c’est délicat. Cela tient de l’ego. Ce dernier peut à l’occasion être un moteur pour nous. Cependant, il peut jouer de mauvais tours. Il peut finir par nous épuiser. On avance et il grossit. On avance encore plus, il grossit encore plus vite et plus fort. On ne gagne jamais et on y gagne jamais.

La plupart du temps, se comparer veut dire se dévaloriser. Nous cherchons instinctivement les parties plus fortes chez l’autre – on se compare rarement aux plus faibles que soi. Les gens qui se comparent souvent aux autres sont souvent des personnes qui ont une faible estime d’eux-mêmes. Du moins, ils sont plus fragiles que la moyenne sur cet aspect.

De façon générale, le combat doit se situer entre « vous » et « vous ». Entre vos bonnes et mauvaises habitudes. Entre vos excuses et vos raisons. Entre vos pourquoi et vos comment. Entre vos désirs et vos besoins. Entre vos objectifs et le statu quo. Pas entre vous et le voisin. Nous avons suffisamment de pression ainsi, pourquoi s’en mettre davantage sur les épaules. Et si celui ou celle avec qui on se compare avait moins de potentiel que nous? C’est donc dire que nous nous réduisons.

À chacun son chemin, à chacun son rythme, à chacun son incarnation.

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