Sur la route d’un conférencier No2 – Pittsburgh

Pittsburgh, juillet 2000. Il est 7h30 du matin. En marchant vers la salle où se tiendra le séminaire que je vais animer dès 9h00, il se dégage une odeur étrange, mais pas méconnue. Une odeur qui ne fait pas de sens dans un centre de congrès, encore moins à cette heure.  En entrant dans la salle, afin de m’installer, il y a déjà deux participantes, debout à côté de ce qui semble être un… micro-ondes ! Et devinez ce qu’elles attendent, et qui commencent à empester la salle sérieusement? Du maïs soufflé! Oui mes amis!! Du bon vieux « Pop Corn », en attendant le début du séminaire public! Je ne savais pas si je devais rire, pleurer ou me plaindre. Chose certaine, elles étaient heureuses et amicales comme seuls les américains savent l’être.

Non seulement ai-je compris que la présence permanente du micro-ondes dans la salle indiquait des habitudes bien ancrées, mais que l’odeur et le « crounch » allaient faire partie des huit prochaines heures à passer avec ce groupe. Comme de fait, non seulement les tables étaient ponctuées de sacs rouges et blancs, mais aussi de croustilles, de jujubes et de deux litres de boissons gazeuses! Et tout au long de ce séminaire public – les gens ne se connaissaient pas -, j’entendais des « Amen », « Han han », avec des mains qui savaient pousser le ciel bien haut, comportements venus principalement de la majorité africaine-américaine, bien sûr! Quelle expérience! Je ne voulais pas que cette journée se termine. Amen!

Marc André Morel

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