Travailler sans visage

En peu de temps, nous avons appris à travailler sans visage. Pour assurer le service à la clientèle, les entreprises ont substitué les employés par une boîte vocale, puis par une page de leur site internet, davantage un répertoire de réponses aux questions les plus fréquentes.

Au travail, depuis la fin des années 1990, le courriel a été propulsé au sommet du palmarès des moyens de communication. De même que pour les employés abrités dans le même édifice, les face-à-face étant étrangement et largement évités.

Acheter des produits de consommation se fait de plus en plus en ligne, même pour des vêtements. Le bonheur est immense de ne plus avoir à entendre, « Ça vous va bien », « J’en ai des pareils à la maison ».

Plus besoin de voir le visage de celle ou celui qui aura le mandat de bâtir mon site internet, de ma graphiste, mon expert Web, des conseillers aux ventes des hôtels de qui je loue des salles, et ainsi de suite.

Il est facile de présumer que nous en sommes qu’à la pointe de l’iceberg de cette transformation de nos communications interpersonnelles, la vidéoconférence et sa version mobile étant essentiellement négligeables.

Des milliers d’entreprises passent (progressivement) au mode télétravail, pour les nombreux avantages que nous connaissons: c’est plus écologique, libère les routes, moins de stress, meilleur équilibre travail-famille, moins de coûts, plus productifs. Cependant, l’humain ayant hérité d’une génétique de sociabilité importante, tout ce qu’il a bâti au travers des millénaires, il l’a fait, grâce à ces innombrables rapports «face-à-face» absolument déterminants de son évolution. Il va ainsi pour toutes les espèces de la faune, depuis des millions d’années, spécifiquement les mammifères.

Car comment entrer en relation avec un de mes semblables si je ne sais pas si je peux lui faire confiance? Une des raisons pour quoi nous avons hérités du précieux sens de la vue, c’est non seulement pour trouver notre chemin vers la nourriture, mais aussi, pour détecter qui est cet autre? Un membre de ma tribu? Un prédateur? Simple passant? Et comme il n’y a pas de réalisations sans équipes, pas d‘équipes sans communication et pas de communication sans confiance, comment allons-nous permuter l’analyse minutieuse des micro-expressions sur le visage de nos interlocuteurs afin de passer à une autre étape de notre relation et enfin accomplir la mission qui nous est confiée.

Voir et entendre une personne, des épaules à la tête, à travers un écran vidéoconférence n’est pas suffisant, vous en conviendrez.

Voici les principaux vecteurs sur lesquels s’appuyer afin de contrer les effets négatifs de travailler sans visage :

Développez votre savoir-être. Visez un niveau supérieur d’attitudes auxquelles vous avez habitué votre entourage.

Attention à votre ton. Pas seulement au téléphone ou sur vidéoconférence, mais aussi par texte. Il compte pour 85% de votre effort. Chaque courriel, son vocabulaire, l’attention aux erreurs de frappes et de grammaire, salutations et clarté, parlent de vous davantage que le sujet évoqué.

Surcommuniquez. Si je ne vous vois pas, je ne sais pas ce que vous faites. Tenez-moi au courant, plus que vous croyez qu’il en faut. Que vous soyez mon collègue, un fournisseur ou mon employé, transférez votre attention de vous à moi.

Vous voulez préparer vos gens et savoir quoi faire et comment faire pour contrer les effets du travail sans visage, contactez-moi, je peux adapter une conférence pour votre équipe et votre organisation!

Marc André

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