Vider son sac avant de grimper
Imaginez un.e alpiniste qui s’apprête à débuter sa route vers un sommet important. Tous les grimpeurs d’expérience connaissent les règles avant d’entamer leur ascension. Une d’entre elles est qu’il est primordial de voyager léger. Même avec la forme physique la plus redoutable, personne ne pourra atteindre son but si son sac à dos est rempli de briques.
Il en va de même pour nous, face à nos rêves, buts et idéaux de vie. Malgré nos objectifs tous bien énoncés sur papier, un tableau de visualisation à couper le souffle, il sera pénible et ardu, voire impossible, d’atteindre notre sommet à soi, si nous ne vidons pas notre sac des poids écrasants qu’il contient.
Les « briques » invisibles qui alourdissent et ralentissent notre ascension vers notre pleine réalisation ressemblent le plus souvent à ceci :
- Ressentiment envers certaines personnes
- Culpabilité ou honte personnelle
Chacun a sa croix à porter. Nous avons tous des blessures. Pour s’assurer d’une qualité de vie saine et la plus élevée possible, il faut faire le ménage. La vie est assez difficile ainsi, pas besoin d’alourdir et ralentir nos pas inutilement. La réflexion du poète Khalil Gibran à ce sujet, dans son chef-d’oeuvre Le Prophète, est à étudier et retenir: «Quand vous éprouvez de la joie, sondez votre coeur et vous trouverez que seul ce qui dans le passé vous a causé de la peine fait à présent votre bonheur. Dès lors que la tristesse vous envahit, sondez de nouveau votre coeur et vous verrez qu’en vérité vous pleurez sur ce qui autrefois vous a rendu heureux.»
Voici quelques pratiques qui ne m’ont jamais quittées, sans lesquelles je serais encore à rêver de devenir ce que je devais devenir:
Écrire une lettre de colère. Cette lettre ne quittera jamais vos yeux. Vous la détruirez aussitôt rédigée. Elle doit être écrite de votre main, pas de clavier. Cette lettre pourrait être générique, donc dirigée à personne ni rien en particulier, mais faire évacuer votre trop plein de ressentiment général, s’il y a.
Écrire une lettre de colère envers une personne en particulier. Même principe. Tout y passe, les gros mots, les ponctuations exagérées, tout! On ne fait pas la dentelle ici, c’est un mécanisme de survie, un sac de boxe en papier. Tout ce qui vous passe par le cœur, que vous ruminez depuis longtemps à propos de cette personne, sort ici et maintenant. Dès que vous allez commencer à tracer les premiers mots, le reste va se faire tout seul.
Écrire une lettre de pardon à une personne en particulier. Plusieurs jours, semaines ou mois plus tard, vous allez peut-être ressentir le besoin de faire une autre lettre de colère. Allez-y. Le sac doit se vider. Même si ça dure des années. Cependant, aussitôt que vous vous sentez prêt.e, exprimez votre pardon envers cette personne. Dans vos mots.
Écrire une lettre de pardon à soi-même. Peu importe la nature de la faute, du manque ou de l’erreur qui vous hante, vous pouvez alléger considérablement votre souffrance avec un simple stylo et du papier. Écrivez de manière à vous libérer, pas culpabiliser davantage en vous tapant sur la tête de nouveau. Le cerveau aime disséquer. Pour pouvoir mieux analyser et juger. Ne tombez pas dans le piège, écrivez avec bienveillance, écrivez du cœur.
Videz votre entourage des emmerdeurs. C’est simple, faites la liste des gens qui ne vous font pas sentir bien. Éliminez-les complètement de votre vie. C’est un des cadeaux qui vient avec les années, avec l’âge. Non seulement en avez-vous le droit, vous en avez la responsabilité.
Bonne année chers humains en perpétuel devenir!
Marc André
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