Les regrets flottent à la surface

D’abord, je peine à croire ceux qui disent n’avoir aucun regret. C’est comme ceux qui disent avoir réussi tout ce qu’ils ont entrepris. Vraiment? Tout réussis? Si c’est le cas, c’est que la barre était bien basse. Quiconque s’est planté peut se vanter d’avoir pris un morceau plus grand que ses capacités, voire plus grand que soi.

Quel est l’avantage de ne pas avoir de regrets? S’en vanter sur Facebook ou à la fin de sa vie? Ça sert à qui? Rassurer ses proches que l’on parte l’esprit en paix? Ou c’est pour se convaincre qu’on n’a rien laissé sur la table?

Pensez-y! Pourquoi les études, sondages, statistiques et publications sont-ils remplis de récits de regrets, alors que nous en entendons que le contraire ? C’est simplement humain d’avoir des regrets. Soit vous avez tenté une expérience et cela a mal tourné, ou vous n’avez pas tenté l’expérience.

Passons à cette dernière. C’est elle qui fait le plus mal. Du moins, c’est ce que les millions qui nous ont précédés ont semblé nous chuchoter avant de partir. Ce sont les «j’aurais donc dû! » qui tuent le plus le plaisir d’avoir vécu sa vie et dont les cimetières sont remplis.

C’est le temps d’attaquer cette liste qui nous habite tous. Si la vie est un jeu, c’est qu’il y a des gagnants et des perdants. Selon moi, les vrais gagnants sont ceux qui sont allés au bout de leurs rêves, désirs, ambitions et talents. Jamais une génération de terriens n’a vécu dans autant de confort : des lits douillets, des maisons chaudes, des transports motorisés, la technologie fascinante et une télécommande pour tout. Profitons de cette chance d’être nés à la bonne époque afin de nous concentrer sur les intentions de notre cœur.

Profitez de la pause des Fêtes à venir pour faire le bilan de ce que vous avez réussi à rajouter sur la liste de vos accomplissements. Réfléchissez aux images qui vous reviennent comme vision de vie : un voyage particulier, une maison de retraite en campagne ou dans le sud de la France, un changement matrimonial, une petite entreprise, peu importe.

Peut-être évitez-vous de «faire de la peine» à quelqu’un en enfouissant vos propres désirs au fond de vous-mêmes? Vous manquez d’outils? De temps? D’énergie? De moyens financiers? De courage? Tout cela, comme le reste, ça se trouve. D’autres l’ont fait. Enfouir ou noyer ses projets qui nous tiennent à cœur, d’autres aussi l’ont fait. Ce dont je suis certain est que les regrets, nous avons beau les refouler le plus loin possible, ils finissent toujours par remonter et flotter à la surface. 

C’est le temps de se mettre au travail.

Marc André
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