Même en forêt, le soleil brille

Malgré sa puissance, le soleil réussit difficilement à pénétrer cet écosystème dense et solidaire, qu’est la forêt. Le terrain est ponctué de natures mortes, l’air est frais et les lieux y sont rapidement sombres. Malgré tout, notre boule de feu préférée finit toujours par trouver son chemin parmi les obstacles, afin d’éclairer notre route et nous caresser les joues.

Depuis huit mois, nous sommes coincés en forêt. Hormis quelques sorties sporadiques permises ou volées à notre collectivité, nous avançons lentement, à tâtons, bloqués par d’innombrables troncs qui finissent par étouffer nos déplacements, et à l’occasion, nos espoirs.

L’espoir, c’est le poumon de notre génération. En l’espace de trois jours, nous avons eu droit à deux vibrants rayons d’espoir. D’abord, l’élection d’un nouveau président américain, aux antipodes de celui en poste dont des milliards d’humains souhaitaient le départ, incluant leur gouvernement, pour la plupart. La deuxième récompense de notre résilience soutenue depuis trois saisons est incontestablement la promesse d’une plus grande liberté annoncée, contenue dans la molécule du vaccin développée par le géant pharmaceutique Pfizer. C’est à suivre.

Les forêts qui nous immobilisent et qui réduisent notre luminosité ne sont pas toutes composées d’arbres, de branches et de feuillages. Vous le savez, la conscience dont l’humain bénéficie peut rapidement et facilement devenir une forêt mentale. Pour garder la cadence au cours des mois à venir, pourquoi ne pas lever la tête et bâtir sur nos victoires. Collectives et individuelles. Fixer des rayons de soleil qui peinent à traverser notre paysage est toujours bien plus édifiant que de baisser la tête et n’y voir que du noir.

Ça débloque. On va y arriver.

Prenez bien soin de vous.

Marc André

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