On progresse ou on régresse

Dans les premières minutes de ma conférence ‘Destinés à réussir’, pour illustrer un point important de leadership personnel, j’illustre la scène entre deux personnages qui nous sont bien familiers. Imaginez la scène! Elle se répète à chaque année, pour les célébrations du nouvel an en famille.

Il y a ce beau-frère, cousin ou autre, qui s’approche de nous, son assiette en carton à la main et nous demande machinalement et de façon bien absente : «Et puis Marc André!? Comment va le business??». Et comme la plupart des entrepreneurs ou travailleurs indépendants – je réponds que mon industrie a connue des corrections  et je développe de nouvelles sources de revenus, donc plus de dépenses pour lancer l’affaire, etc. Et lui, de me répondre «Heureusement, ça ne se passe pas comme ça pour moi… Non!  Nous, on est stable. Notre business roule tout seul. On a plus ou moins les mêmes chiffres, année après année. Ouais! Tout va bien! Même business, mêmes clients, même place, j’ai la même auto pis la même maison! Pis la même femme! Hahaha!!».

En connaissez-vous des gens comme ça? Peu importe, qui que l’on soit, la pire chose qu’il peut nous arriver comme être humain, c’est de croire en une «courbe» de croissance linéaire horizontale. Parce que rien ne «roule tout seul». En fait, c’est faux.

Il y a cette fameuse bille qui roule d’elle-même. Oui, grâce à la gravité. Ce qui veut dire que si c’est ainsi, c’est qu’elle est sur une pente descendante… Idem pour notre personnage précédent. Si ses intérêts d’affaires roulent «tout seuls», c’est qu’ils sont sur une pente descendante. Son business régresse – il ne peut pas demeurer idem à l’an dernier, encore moins année après année. Il en est ainsi pour nous-mêmes, individuellement. Il est facile de tomber dans le piège de la voie facile en laissant nos compétences d’hier dicter notre succès d’aujourd’hui et de demain!

Tout est dynamique et rien n’avance seul. Les gens d’affaires les plus dominants que je rencontre ont tous le même discours: il faut se battre chaque jour, rien n’est jamais acquis. Même mon garagiste, un colosse de 61 ans – à qui on en donnerait pas plus de 45 – ne cesse de prendre des formations et poser des questions. Comme il dit, «Quand t’arrêtes, t’es fini». Son atelier est toujours plein.

D’autres métaphores :

  • Même si le Nasdaq ou le TSX ont terminé au même indice le soir que le matin, le mouvement de la courbe est hallucinant.
  • Au ballon chasseur, si je reçois le ballon au torse alors que je suis inerte, je tomberai et j’aurai mal au ventre. Si je suis en mouvement, la même force d’inertie subie se gérera beaucoup mieux et l’impact sera moins néfaste.
  • Un lac ou un étang qui stagne, meurt.

On progresse ou on régresse. À nous de choisir.

Marc André

© 2013 Marc André Morel. Tous droits réservés.