Faites de vos forces, pas de votre mieux
L’expression «Faire de son mieux» est ancrée dans notre vocabulaire depuis notre enfance. Mais que signifie-t-elle exactement? Ce «mieux» est-il une excuse semée d’avance en cas de contre-performance? Est-ce de travailler jusqu’à l’épuisement? Avec une plus grande concentration? Et si c’était un vœu de faire en fonction de nos forces?
Découvrir nos forces
La plupart des terriens ne se connaissent pas du tout. Du moins, pas suffisamment bien pour aligner consciemment leurs efforts avec leurs forces. Nos forces, pour la plupart d’entre nous, demeurent une évaluation subjective, truffée de préjudices répétés, favorables ou non, de la part des membres de notre entourage.
Je doute que l’épi de maïs se confonde avec une fraise. Ce scénario est absurde. Comme il est tout autant insensé pour un individu charismatique, doué pour la communication, de se retrouver à entrer des données informatiques pendant trente-cinq ans.
Avec toutes les possibilités de rôles qui se multiplient, en personne ou en ligne, l’idée de se réaliser à travers son travail n’est plus une utopie. Avec l’embarras du choix, vient aussi la frénésie de choisir un rôle pour les mauvaises raisons.
Développer nos forces
Il est absolument impossible de développer quelque chose qu’on ne connaît pas. Développer nos qualités est la façon la plus puissante de grandir et d’augmenter notre valeur professionnelle. Seriez-vous en mesure de dresser une liste juste et précise des qualités qui vous caractérisent? Sont-elles validées par au moins une évaluation experte? Avez-vous un plan pour les développer?
À la lecture ces dernières lignes, je présume qu’un doute s’est installé en vous. Cela est sain. Si vous n’avez aucun doute, c’est un problème. Notre propre psychorigidité est l’entrave principale d’une vie et carrière épanouies. Pour notre bénéfice, mais aussi pour ceux qui évoluent autour de nous.
Combiner notre intuition
Vous serez d’accord que, parfois, nos forces ne sautent pas aux yeux et ne succombent pas aux nombreux clichés qui nous influencent, à un moment de notre cheminement. Malgré la science et notre esprit d’analyse, les grandes réponses à nos questions existentielles viennent souvent à nous de façon subtile. Il aura fallu que je me réfugie dans la Basilique de l’oratoire Saint-Joseph à Montréal, à 29 ans, désespéré à trouver ma voie, malheureux depuis des années dans un rôle qui n’était pas le mien.
Après une longue période de silence, le mot «discours» m’est venu. C’était clair, c’était ça. Vous me direz que je devais le savoir, après avoir touché les planches dès mon adolescence. Oui, vous avez raison. Mais pour en faire une carrière, je souhaitais valider de toutes les manières possibles. Quel merveilleux mariage que celui de l’intuition et de la raison!
Cette discussion n’est pas terminée. En attendant la suite, que vous êtes au rendez-vous (en Streaming Live ou en personne à Montréal), au Sommet 2022 le 15 janvier prochain ou non, où nous aborderons ces sujets et tests, je vous invite aux réflexions suivantes :
- Dressez la liste de vos 50 plus grandes forces et qualités, sans aide, et exemples à l’appui – 2-4 lignes par trait de caractère choisi.
- Passez le test en ligne des 24 forces de caractère de VIA Institute (disponible en français), même si vous l’avez déjà fait dans le passé – et comparez avec vos résultats de l’exercice No 1.
- Faites la liste de vos rares réels talents naturels (leader, communication, relations, chanter, cuisiner, dessiner, etc) – pas vos passe-temps.
En terminant, je vous invite à inclure cette phrase dans votre nouveau vocabulaire : «Faire de mes forces». Elle me fut soudainement inspirée, il y a quelques années, comme la majorité des figures de style qui caractérisent mes articles de blogue dont vous êtes déjà au parfum. J’estime que cette nouvelle expression a du potentiel. Qu’en pensez-vous?
Faites de vos forces!
Marc André
Photo : Bigstock
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