Nouvelles fonctions, même mission
Peu importe votre rôle, vous et moi avons tous la même mission : servir. La mission se définit par ce pour quoi nous faisons ce que nous faisons. À l’extrémité de ce «pourquoi» se trouve toujours un de nos semblables. Au singulier ou en nombre. Le service que nous rendons peut être linéaire, comme servir du café, réparer des vélos ou conseiller des clients pour leur prochain voyage. Il peut prendre une forme plus subjective, comme l’incarnent souvent des enfants malades ou des personnes atteintes de maladies incurables. Basés sur ce qu’ils sont intrinsèquement, ils réussissent à faire de nous des personnes exprimant plus de compassion et de générosité, de meilleures personnes.
Ramener la question de mission à la source
Pour vous éviter de vous flageller si vous vous retrouvez dans un flou concernant la poursuite de votre mission (telle que vous souhaiteriez qu’elle soit) : « changer le monde », « inspirer les gens à patati et patata… », sachez que les dix dernières années de développement personnel ont créé un désastre en gonflant la question de mission personnelle, à un point où en coaching je dois aider des personnes à redéfinir leurs attentes face à leur rôle de vie afin de faire baisser le niveau d’anxiété. Quand vous sortez les ordures pour la famille, vous êtes en mission. Vous me suivez? Pourquoi? Parce que vous êtes en train de rendre service.
La mission du jardinier est de faire pousser la graine, pas de lui dire ce qu’elle devrait être ou comment elle devrait pousser. Notre mission personnelle est un choix qui nous appartient, en fonction de nos désirs, talents, aspirations, etc. Mais pour le reste de nos missions, c’est de servir. Point. Il faut savoir décrocher de nos attentes narcissiques créées des vendeurs de rêves. Nous ne pouvons tous être ou devenir des Gandhi, Bouddha, Oprah, etc.
A changé ou changera
Depuis le début de la pandémie en mars 2020, je me permets de présumer que certaines de ces choses ont changé ou changeront dans votre travail : perdu (temporairement) votre emploi, goûté au chômage, appris à vivre avec 2000$ par mois, maison votre façon de faire votre travail, votre environnement, la gestion de votre travail, la conciliation travail-famille-conjoint-livreur de colis, certaines lignes de votre rapport d’impôts, certaine de vos valeurs, quelques croyances, vos compétences, votre valeur sur le marché, votre confiance en vous boostée, la confiance accrue que votre employeur vous accorde (si nouvelles fonctions et télétravail), et plusieurs autres thèmes.
Le rapport entre la mission et la fonction
En principe, notre mission – que nous soyons sur notre X ou non – elle, ne change pas. Notre mission individuelle est de servir le collectif, avec ou sans nos talents premiers. À neuf ans, quand ma mère m’a expliqué, qu’un jour, j’aurai à décider quelle matière de l’école j’allais choisir de poursuivre dans la vie, j’ai répondu : « Je veux faire de la grammaire ». Il s’agissait déjà d’une identification intuitive de ma préférence pour ma mission personnelle. Cet amour des mots m’a permis de m’exprimer comme humoriste à l’adolescence, poète auprès de mes amoureuses, conférencier et formateur. Après des centaines d’articles depuis 21 ans, une dizaine de livres publiés, je dois vous dire que la Covid teste mes muscles d’adaptation en me permettant de développer de nouveaux talents, accompagnés de ma Grammaire adorée, à travers mon écran pour des conférences virtuelles enflammées! Nouvelles fonctions, même mission.
Ce qui ne change pas
En terminant, ce qui ne change pas, outre votre mission de servir, ce sont vos qualités et vos talents, mais surtout, ce que vous êtes ou ce que vous choisissez de devenir. Car même cela peut changer, si vous le souhaitez.
Marc André
PS: Venez revisitez vos fonctions et votre mission en face-à-face virtuel, le 18 juillet prochain pour le Sommet «Départir à zéro». 24€/37$ seulement.
© 2019 Marc André Morel. Tous droits réservés.