Quand les femmes dirigeront le monde

Quand les femmes dirigeront le monde, nous vivrons mieux, nous vivrons dans un monde qui sera meilleur pour chacun, mais surtout, qui sera meilleur l’un pour l’autre.

À l’heure où les discours sur la biochimie et le pouvoir de l’esprit humain sur la métamorphose de nos structures génétiques se multiplient, nous devons toutefois admettre que l’ADN de la femme n’est pas tout à fait identique à celui de l’homme. Il y a des choses qu’on ne pourra jamais changer.

En effet, on explique une partie de la débâcle mondiale des marchés financiers de 2008 à l’hormone de la testostérone, présente en plus grande quantité chez l’homme que chez la femme. Cette dernière est souvent qualifiée comme étant l’hormone de la dominance. Elle procure une plus grande tolérance au risque. Quand elle est très élevée, les intervenants deviennent trop confiants et prennent trop de risques.

En Islande, la seule banque qui a tenue le coup en 2008 et qui n’a pas perdue d’argent pour ses clients, fut celle qui est dirigée par des femmes. La prédisposition naturelle de celles-ci de se soucier de l’ensemble plutôt que de soi est assurément le secret de ce succès. En ce sens, en regard des fonds qu’elles considéraient acheter pour leurs clients, si elles ne les comprenaient pas, elles ne les achetaient pas.

Les femmes ont une réflexion qui vise et inclut l’ensemble. Les hommes ont un regard individualiste plus prononcé. Les réflexes millénaires de la nourricière et du chasseur sont encore bien présents en nous.

Le 24 octobre 1975, 90% des femmes de Reykjavik se sont mises en grève. Ce jour là, les banques ont dû être fermées, aucun enfant n’a pu recevoir d’enseignement, pas de bus ont pu circuler et ainsi de suite. Quand les femmes ne travaillent pas, rien ne fonctionne. Cet évènement a marqué l’imaginaire des Islandais. À un point tel qu’en 1980, ils ont élu la toute première femme chef d’un état, une femme monoparentale et issu du même tissu social que ses électeurs.

En ce jour, en Islande, les conseils d’administration ont presque la moitié de femmes, de même que chez les élus. La loi est claire : un minimum de 40% de femmes et un minimum de 40% d’hommes. Cette règle va autant pour le privé que le public.

Une étude internationale a démontré qu’une femme présente au sein d’un conseil d’administration, c’est symbolique. Deux femmes présentes au conseil et c’est une minorité. Par contre, aussitôt que nous atteignons le chiffre magique de trois, la dynamique change. De par leurs traits génétiquement plus orientés vers les autres, elles posent davantage de questions avec le mieux-être des parties prenantes (employés, cadres/managers, fournisseurs, clients, etc) à l’esprit. Selon elles, une entreprise ne peut pas survivre sans adopter cette mentalité aujourd’hui.

À nous d’agir en conséquence. Renforçons les mentalités d’égalité dès le jeune âge. Votons pour les femmes. Libérons l’espace temps des tâches quotidiennes encore trop reléguées aux femmes (en responsabilisant les enfants et ados, en ayant des mets santé préparés surgelés – comme le font des communautés au Danemark, etc). Soyons à l’écoute de toutes ces femmes dont la place est au sommet.

Marc André

 

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