Sur la route d’un conférencier No6 – Boston

Boston, août 2001. Je me souviendrai toujours de ce vol Montréal-Boston. Un dimanche superbe, sec et sans nuages. Je me sentais bien, après avoir joggé longtemps et tout préparé pour ma tournée de la semaine à Boston et sa région. En plus, pour ce vol, c’est un jet qui nous attendait, la quinzaine de voyageurs et moi. J’avais une solide sensation de réalisation professionnelle, après dix-mois intenses de présentations, de déplacements et d’adaptations.

Et voilà que le mardi matin, dans une petite banlieue de Boston, je vois sur la liste des participants, nous ne serons que quatre participants, alors que les groupes varient habituellement entre 50 et 200 personnes. Une dirigeante de l’hôtel doit m’escorter vers la salle où se tiendra ma journée de formation car elle n’est pas identifiée. En arrivant, elle me déverrouille la petite porte et quitte rapidement. Il est 7h30 et déjà, il fait 33 degrés dans cette pièce. Ce n’est pas une salle. Il n’y a pas de fenêtre, rien sur les murs, une table et cinq chaises. Et c’est serré. Je regarde au plafond et pas d’éclairage. Ni de ventilation. Avec environ 3m x 4m, je me dis que ça ne se peut pas… c’est pas possible… mais c’est un ancien placard ça!!! Quoi?? L’hôtel a proposé ça, et mon partenaire l’a accepté!?

Eh oui! J’ai tenté de nous changer de « salle », rien à faire. Nous avions un gros ventilateur sur pied et nous gardions la porte ouverte. Je me sentais mal pour ces participants qui tentaient de se mettre en état d’apprentissage. De mon côté, une leçon de plus d’humilité. Et une histoire à raconter.

Marc André Morel

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