Comment minimiser l’effet négatif de la «courbe de bonheur» qui nous rendrait le plus malheureux à l’âge de 47,2 ans

Si vous remarquez être de moins en moins heureux depuis vos 20 ans, des recherches récentes indiquent que vous n’êtes certainement pas seuls. Les recherches menées par le professeur américain de Dartmouth, David Blanchflower, sur des centaines de milliers de personnes dans 132 pays montrent justement cela.

Imaginez une courbe en forme de U inversé. Le point de départ à gauche représente le début de notre vie adulte. Plus nous progressons vers le haut, plus nous avançons en âge et plus nous sommes malheureux. Selon cette étude, nous sommes de moins en moins heureux, de 20 ans à 30 ans, puis de 30 à 40, pour culminer à l’âge de 47,2 ans.

Selon les résultats de l’étude, pour la plupart d’entre nous, ce n’est qu’à la mi-soixantaine que nous retrouverons le niveau de bonheur vécu à vos 18 ans.

Votre bonheur n’a rien à voir avec votre situation financière

Selon David Blanchflower, les résultats se sont avérés les mêmes dans les pays où le salaire médian est élevé et là où il ne l’est pas. Après avoir étudié quinze mesures du «malheur» – anxiété, désespoir, insomnie, tristesse, dépression, fatigue, tension, tension, etc. – les facteurs socio-économiques tels que les revenus, le statut d’emploi et l’éducation ont toujours abouti à la même courbe.

Le bonheur est une question d’attentes

Selon Blanchflower, nos attentes expliquent une partie du phénomène. À vingt ans, le monde nous appartient, nous nous imaginons faire de grandes choses. Mais la réalité nous frappe et ce n’est pas ce qui se passe. Jusqu’à l’âge de 47,2 ans, nous avons dû apprendre à «réprimer nos aspirations irréalisables».

La comparaison : réducteur de bonheur

Blanchflower propose qu’entre la vingtaine et le début de la quarantaine, nous soyons plus enclins à nous comparer aux autres, provoquant ainsi un état de manque et d’insatiabilité. Peu importe votre niveau de compétences dans un domaine, vous y trouverez toujours quelqu’un de meilleur, plus riche, avec plus d’abonnés Facebook et Instagram, etc. Comparez-vous à vous-même.

La courbe du bonheur inversé est un phénomène naturel et universel. Voici quelques mesures à prendre afin de réduire son impact sur votre vie :

Faites-vous quelques amis (physiquement) proches

La Framingham Heart Study montre que les amis géographiquement proches ont le plus grand effet sur votre bonheur.

Aidez les autres

Selon les recherches, offrir un soutien social peut être plus bénéfique que d’en recevoir. Aider nous rappelle également à quel point nous pouvons être privilégiés.

Exprimez votre gratitude – chaque jour

Développez le réflexe d’exprimer votre reconnaissance chaque soir pour ce que vous avez reçu dans la journée. Cette recommandation est un refrain auquel nous nous sommes habitués à entendre. Or, seule une poignée d’entre nous la pratique. Comme le disait si bien Oprah Winfrey, ce n’est pas parce que j’avais du succès que je rédigeais mon journal de gratitude, c’est parce que je le faisais que j’avais autant de succès.

Au moins une étude démontre que les personnes qui écrivaient cinq choses pour lesquelles elles étaient reconnaissantes une fois par semaine étaient 25 % plus heureuses après 10 semaines.

Les gens heureux se concentrent sur ce qu’ils ont

En somme, la courbe du bonheur inversé résulte, en partie, au fait de s’attarder sur ce que nous n’avons pas. Vous concentrer sur ce que vous avez déjà vous aidera à vous rappeler que vous avez déjà accompli beaucoup de choses.

Écrivez-moi vos réactions! Avez-vous remarqué cette courbe dans votre vie?

Marc André Morel
Conférencier en entreprise

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Comment minimiser l’effet négatif de la «courbe de bonheur» qui nous rendrait le plus malheureux à l’âge de 47,2 ans

Photo: Fabian Quintero

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